Sauvegarder ses données : les bonnes pratiques
Si vous suivez l’actualité, ce mercredi 10 mars nous apprenions au matin l’incendie en cours d’un centre de données d’une société active dans l’hébergement cloud.
Certains découvrirent alors que le cloud, même s’il est très sûr pour y stocker ses données, n’est pas forcément à l’abris de tout les dangers. C’est l’occasion de vous parler un peu des bonnes pratiques en matière de sauvegarde.
Des sauvegardes, où, combien, comment ?
Nous serions tenté de croire qu’il faudrait faire des sauvegardes autant que faire se peut, mais ce serait sans compter sur les coûts qu’implique le stockage de toutes ces données, qui ne ferait qu’augmenter et assez rapidement. Mais comment faire bien sans en faire trop ?
En informatique, il existe une règle dans la gestion de sauvegardes que l’on nomme « 3-2-1 » :
- 3 Sauvegardes
- Sur 2 supports de nature différente
- Dont 1 hors-site
Cette règle, inventée par un photographe, devrait assurer la sécurité des données dans de nombreux cas d’utilisation.
Un cas concret
Prenons un exemple, celui d’un photographe justement.
Notre photographe télécharge ses photos depuis son appareil vers son ordinateur. Pour plus de sécurité il doit également faire des sauvegardes des fichiers originaux. Pour se faire, il a un disque dur en réseau (NAS), plus « costaud » qu’un disque dur externe en USB, mais nous y reviendrons dans un autre article. Et comme on n’est jamais trop prudent, il sauvegarde également ses photos sur le Cloud, avec un abonnement payant qui lui offre un bel espace de stockage.
Bien, décortiquons maintenant cet exemple :
- L’ordinateur du photographe contient ses photos, sur lesquelles il peut travailler. Ceci ne constitue pas une sauvegarde, mais bien nos « originaux ».
- Il y a une sauvegarde sur son NAS (le disque dur en réseau)
- Il y en a une seconde sur le cloud
On peut alors tirer les conclusions suivantes :
- La règle « 1 » est appliquée, car le Cloud par définition est bien hors-site. S’il arrive quelque chose à son bâtiment, une sauvegarde au moins est toujours disponible.
- La règle « 2 » est appliquée, car les photos sont sur un disque dur en réseau et sur le cloud, ce sont deux supports de nature différente.
- La règle « 3 » par contre, n’est pas appliquée car il n’y a que deux sauvegardes.
Déjà, est-il vraiment nécessaire d’avoir trois sauvegardes, quelles sont les chances que les deux sauvegardes disparaissent en même temps ?
Disons que la probabilité que n’importe quel support de sauvegarde viendrait à tomber en panne est de 1/100. Avec deux supports, elle descend à 1/10 000, et avec trois elle descend à 1/1 000 000. On comprends alors qu’avec simplement une sauvegarde supplémentaires, les chances qu’elles soient toutes indisponible sont vraiment minces.
Pour notre exemple, notre photographe pourrait opter pour un disque dur externe en USB, qu’il conserverait dans un tiroir lorsqu’il n’est pas occupé de faire une sauvegarde. Cela lui ajoute très peu de travail, et lui offre une vraie tranquillité d’esprit.
Conclusion
Cette règle simple vous met à l’abri des pertes de données, sans pour autant vous demander un gros effort supplémentaire. Avec ces sauvegardes, vous vous évitez certains problèmes :
- Un « Crypto Locker », logiciel malveillant qui chiffre vos données, les rendant inaccessible, et vous demandant une rançon,
- Un incendie,
- Une mauvaise manipulation…
Grâce à ces sauvegardes, il est plus simple et plus rapide de reprendre le travail. Si vous avez besoin d’aide pour mettre en place une vraie stratégie de sauvegardes, ou si vous avez fait l’expérience d’une perte de données, n’hésitez pas à nous contacter !